Post by dphnSeriez-vous donc du genre à préférer l'opinion toute subjective d'un
quidam de passage à celle d'un monument de nos bibliothèques, même
dûment estampillé ?
mais vous auriez intérêt à vérifier.
Il n'est pas sûr que ce soit toujours très efficace. Voici par
exemple l'éclairage que propose le Littré (électronique sur mon écran
<cit.>
Étymologie : latin fabulari, parler, bavarder
FABULER, v. intr.
Présenter comme réels des faits imaginaires. Regarde la vérité en
face et arrête de fabuler !
</cit.>
<cit.>
Étymologie : rad. de affabulation
AFFABULER, v. intr.
Présenter la réalité en l'arrangeant à sa façon.
</cit.>
Alors là, je me lève et je dis : Monsieur Littré, je ne vous félicite
pas!
P.S. à moins bien sûr que Littré ait raison, et qu'il n'y ait pas de
différence entre les deux termes...?
Tsss...
Voici les trois définitions que le TLFi donne d'AFFABULER :
-- « Affabuler une intrigue » :
Organiser en épisodes continus le thème d'une œuvre d'imagination.
-- « Affabuler une théorie » :
La présenter sous la forme d'une fable. « ... ses théories [de
Descartes] étaient discutées dans les salons, le cher La Fontaine
les affabulait... » (L. DAUDET, Les Universaux).
-- « Affabuler », intransitif (en psychologie ou psychiatrie) :
Arranger la réalité à sa manière.
Voici maintenant celles qu'il donne pour FABULER :
-- Transitif : Construire (une œuvre) sous forme de fable, de récit
d'imagination ;
-- Intransitif : Présenter comme réels des faits imaginés par l'esprit.
Il y a effectivement une parenté entre ces définitions et celles du
Littré, et le contraire aurait été surprenant. Mais il y a également
des différences, qui ne sont pas négligeables. Voyez si elles
correspondent ou non à ce que je disais dans le message auquel vous
répondez. Et n'oubliez pas que Littré pouvait difficilement prévoir
l'influence de Freud et consorts sur l'évolution de la langue.
--
dphn