Post by DBPost by joyePost by DBPost by joyeVoui, j'ai effacé /propensité/ et je n'ai pas refait l'accord.
Vous eussiez pu dire "ma propension".
Tiens.
Grâce à mon ami, j'ai pourtant trouvé /propensité/ relevé chez les gens
moins consciencieux que moi-self.
Si l'on écarte les pages manifestement influencées par l'anglais (notamment
les pages canadiennes), la situation n'est pas trop dramatique. Je ne serais
pas autrement surpris que "propensité" soit un terme admis dans certaines
sciences vraiment non exactes où la fantaisie, l'obscurité ou la seule
nouveauté des termes cache parfois la faiblesse des raisonnements.
Vous êtes dur, quand même...
Il semble bien que "propension" et "propensité" soient deux concepts
différents. Le deuxième est-il clairement défini ? C'est la question
que je me posais en lisant un article d'une sémioticienne, dont je vous
transmets l'extrait ci-dessous :
<cit.>
Il serait intéressant de voir si le moment catastrophique de la
création correspond à un brouillage des engrammes, suivi d’une nouvelle
orientation neuronique. Quoiqu’il en soit, se pose le problème du
choix, de la sélection d’une voie parmi l’infinité des possibles : le
problème du hasard. En esthétique il ne peut s’agir que d’un hasard
inspiré, ou plutôt "aspiré" par les schèmes plastiques sensibles jouant
un rôle d’attracteurs. Il ne s’agit pas d’un phénomène aléatoire
relevant de la mesure statistique, mais d’un hasard qualitatif : "Un
coup de dés jamais n’abolira le hasard", écrit Mallarmé, distinguant
ainsi l’aléatoire statistiquement prévisible, du hasard totalement
libre. Or le hasard dans l’esthétique fait penser au concept de
*propensité* dont parlent les mathématiques quantiques lorsqu’elles
introduisent dans leur discours le paramètre d’une vie imprévisible de
la matière. Ceci rappelle l’hylémorphisme aristotélicien selon lequel
la matière aspire à la forme.
http://www.artemis.jussieu.fr/hermes/hermes/actes/ac9495/10ac9495gc.htm
</cit.>
Entre propension et propensité, il n'y a pas photo.
--
dphn