Discussion:
Porter le doulos
(trop ancien pour répondre)
Frédérique M.
2004-05-30 14:52:32 UTC
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Comme je viens de regarder le film, je vous propose un peu de vocabulaire,
un peu d'argot, un peu de rétro. Le film date de 1961.

Un doulos en argot signifie "chapeau", mais dans le langage des truands et
des policiers, c'est un indicateur.
<http://www.utc.fr/~macret/cine/realisateurs/melville/doulos.htm>

Le parler des métiers de Pierre Perret confirme :
<Cit.>
Doulos : n.m. <> policiers
Cf. ami
Ca y est, ils ont fini par l'avoir, mon doulos, il s'est fait rectifier dans
sa cellotte.
</Cit.>

Mais c'est l'étymologie qui m'intrigue, que ce soit pour un chapeau ou un
indic, doulos, ça vient d'où ? La finale en "os" sonne bien argot, comme
calmos. Mais la racine, si toutefois on peut parler de racine, d'où
vient-elle ?
Quelqu'un a une idée ?
--
Frédérique
Papotine
2004-05-30 14:59:24 UTC
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Post by Frédérique M.
Comme je viens de regarder le film, je vous propose un peu de vocabulaire,
un peu d'argot, un peu de rétro. Le film date de 1961.
Un doulos en argot signifie "chapeau", mais dans le langage des truands et
des policiers, c'est un indicateur.
<http://www.utc.fr/~macret/cine/realisateurs/melville/doulos.htm>
<Cit.>
Doulos : n.m. <> policiers
Cf. ami
Ca y est, ils ont fini par l'avoir, mon doulos, il s'est fait rectifier dans
sa cellotte.
</Cit.>
Mais c'est l'étymologie qui m'intrigue, que ce soit pour un chapeau ou un
indic, doulos, ça vient d'où ? La finale en "os" sonne bien argot, comme
calmos. Mais la racine, si toutefois on peut parler de racine, d'où
vient-elle ?
Quelqu'un a une idée ?
La douleur ?
joye
2004-05-30 14:59:42 UTC
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"Frédérique M."
Post by Frédérique M.
Comme je viens de regarder le film, je vous propose un peu de vocabulaire,
un peu d'argot, un peu de rétro. Le film date de 1961.
Un doulos en argot signifie "chapeau", mais dans le langage des truands et
des policiers, c'est un indicateur.
<http://www.utc.fr/~macret/cine/realisateurs/melville/doulos.htm>
Le "doulos" en grec était l'esclave ou le serviteur.
Post by Frédérique M.
<Cit.>
Doulos : n.m. <> policiers
Cf. ami
Ca y est, ils ont fini par l'avoir, mon doulos, il s'est fait rectifier dans
sa cellotte.
</Cit.>
Mais c'est l'étymologie qui m'intrigue, que ce soit pour un chapeau ou un
indic, doulos, ça vient d'où ? La finale en "os" sonne bien argot, comme
calmos. Mais la racine, si toutefois on peut parler de racine, d'où
vient-elle ?
Quelqu'un a une idée ?
Oui. Google. ;-) http://catherine.ep.japon.9online.fr/hannah.htm

« Le mot grec pour esclavage douleia, est donné note 1 p.180 comme désignant
les vaincus. De fait effectivement le sens du verbe douloô (doulow) est
"asservir, réduire en esclavage" et ainsi fait référence au sort de
populations vaincues. {Au moyen: doulôsomai (doulwsomai), il a pour sens
"soumettre à sa puissance"}. Toutefois ce mot grec, esclave de naissance,
doulos (douloV) (et donc ses composés ou dérivés) est un mot lydien, ce qui
permet à certains d'affirmer que l'esclavage était au départ une institution
des peuples méditerannéens non indoeuropéens. »

Joye
(ita)
2004-05-30 15:00:30 UTC
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Post by Frédérique M.
Mais c'est l'étymologie qui m'intrigue, que ce soit pour un chapeau ou un
indic, doulos, ça vient d'où ? La finale en "os" sonne bien argot, comme
calmos. Mais la racine, si toutefois on peut parler de racine, d'où
vient-elle ?
Un petit cuveau à vendange (douil) d'où le sens de chapeau.
<Littré>
DOUIL (doull', ll mouillées), s. m.
Vaisseau pour le transport du raisin au pressoir.
ÉTYMOLOGIE :
Lat. dolium, tonneau.
</Littré>
Frédérique M.
2004-05-30 16:24:38 UTC
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Post by (ita)
<Littré>
DOUIL (doull', ll mouillées), s. m.
Vaisseau pour le transport du raisin au pressoir.
Lat. dolium, tonneau.
</Littré>
Ah ? Pourtant dolium a à voir avec la douleur (dolus et dolium, qu'on
perçoit dans "deuil", par exemple) ; quel serait le cheminement de la
douleur jusqu'au tonneau ?
Je prends donc "Les curiosités étymologiques" de chez Belin, je ne trouve
que :
<Cit.>
*Tonneau*
Gallo-romain tunna ou tonna : grande cuve.
Le mot français *tonne* peut être rapproché des termes de sens voisin connus
dans les langues celtiques. Il s'agit probablement d'un mot d'origine
gauloise.
A la fin de l'Antiquité, il se présente sous la forme *tunna* que l'on
trouve écrite dans un dictionnaire de l'époque et qui désignait une cuve.
Tunna devint tonne en français. Une tonne est une grande cuve faite de
douves assemblées par cerclage. C'est aussi une grosse unité de poids :
mille kilos (poids approximatif d'un liquide contenu dans une tonne).
Le diminitif tonneau désigne un récipient plus petit que la tonne.
</Cit.>

Donc cette cuve a pu cheminer du gaulois au latin (ou gallo-romain) jusqu'au
français et faire des petits en route comme le douil, qui vous a un petit
côté patois ou régional, AMTHA.

De là au chapeau, ça a pu se faire aussi, je continue à chercher sur le Net,
où il n'y a vraiment pas grand'chose de consistant.
--
Frédérique
(ita)
2004-05-30 17:04:21 UTC
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Post by Frédérique M.
Ah ? Pourtant dolium a à voir avec la douleur (dolus et dolium, qu'on
perçoit dans "deuil", par exemple) ; quel serait le cheminement de la
douleur jusqu'au tonneau ?
C'est le fait de porter le chapeau ! porter le doule, c'est être indic'
de la police (1950). On passe du chapeau (1901) au sens propre au
chapeau au sens figuré. Et puis si ensuite on veut y voir un rapport
avec la douleur, c'est hors-sujet et une étymologie sauvage.
Papotine
2004-05-30 17:12:49 UTC
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Post by Frédérique M.
Ah ? Pourtant dolium a à voir avec la douleur (dolus et dolium, qu'on
perçoit dans "deuil", par exemple) ; quel serait le cheminement de la
douleur jusqu'au tonneau ?
C'est le fait de porter le chapeau ! porter le doule, c'est être indic'
de la police (1950). On passe du chapeau (1901) au sens propre au
chapeau au sens figuré. Et puis si ensuite on veut y voir un rapport
avec la douleur, c'est hors-sujet et une étymologie sauvage.
Moui, mais bon l'étymologie sauvage peut aider à la pérennité d'un terme
argotique, par renforcement : un indic', ça fait mal !
Frédérique M.
2004-05-30 17:27:45 UTC
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Post by Frédérique M.
Ah ? Pourtant dolium a à voir avec la douleur (dolus et dolium, qu'on
perçoit dans "deuil", par exemple) ; quel serait le cheminement de la
douleur jusqu'au tonneau ?
C'est le fait de porter le chapeau ! porter le doule, c'est être
indic' de la police (1950).
Bon, me voilà fort avancée.
Alors ça vient d'où, doule ?

On passe du chapeau (1901) au sens propre
au chapeau au sens figuré. Et puis si ensuite on veut y voir un
rapport avec la douleur, c'est hors-sujet et une étymologie sauvage.
Ah ? Et qui a parlé de "dolium" en premier ?
--
Frédérique
(ita)
2004-05-30 17:47:47 UTC
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Post by Frédérique M.
Alors ça vient d'où, doule ?
Revoir la citation de Littré. Je vous copie le Gaffiot : grand vaisseau
de terre ou de bois dans lequel on versait le vin, l'huile, le blé,
etc., jarre, tonne, tonneau. Et cela figure chez Catulle, mazette ! Pour
la racine indo-européenne, vous pouvez encore attendre, non ?
Post by Frédérique M.
On passe du chapeau (1901) au sens propre
au chapeau au sens figuré. Et puis si ensuite on veut y voir un
rapport avec la douleur, c'est hors-sujet et une étymologie sauvage.
Ah ? Et qui a parlé de "dolium" en premier ?
Je vous renvoie à vos écrits.
lamkyre
2004-05-30 18:15:06 UTC
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Post by (ita)
Post by Frédérique M.
Alors ça vient d'où, doule ?
Revoir la citation de Littré. Je vous copie le Gaffiot : grand
vaisseau de terre ou de bois dans lequel on versait le vin, l'huile,
le blé, etc., jarre, tonne, tonneau.
On peut en voir de magnifiques à l'oppidum d'Ensérune.
http://thoronecol.free.fr/oppidum.htm
Post by (ita)
Et cela figure chez Catulle, mazette !
Et chez Plaute : in pertusum ingerimus dicta dolium.
Post by (ita)
Pour la racine indo-européenne, vous pouvez encore
attendre, non ?
Pas trop, s'il vous plaît.
Je ne connais pas le douil, mais bien les douelles dont sont faites les
barriques à vin. J'étais persuadée que l'origine en serait aussi
dolium, mais non ! D'après le TLFi et le DHLF, la douelle est
apparentée à la douve et vient du latin doga (récipient, vase ou mesure
pour les liquides), lui-même issu du grec dokhê. Dolium et doga
pourraient-ils avoir une origine commune ?
Et à part douil et doulos, dolium a-t-il encore des dérivés en
français ?
--
lamkyre
Frédérique M.
2004-05-30 18:42:27 UTC
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Post by lamkyre
On peut en voir de magnifiques à l'oppidum d'Ensérune.
http://thoronecol.free.fr/oppidum.htm
Merci Marianne, je ne connaissais ni le mot, ni l'objet dolia.
Le site de l'école du Thoronet est très bien, un bon exemple de ce qu'on
peut réaliser avec des enfants.
Et puis, c'est à mon niveau :-))
Post by lamkyre
Post by (ita)
Et cela figure chez Catulle, mazette !
Et chez Plaute : in pertusum ingerimus dicta dolium.
Avec des sous-titres, ça donne quoi, SVP ?
Post by lamkyre
Et à part douil et doulos, dolium a-t-il encore des dérivés en
français ?
Dans le Belin, comme je l'ai dit plus haut, ils parlent seulement de "deuil"
(à l'article dolor et en parlant de la racine dol associée à l'idée de
douleur), mais chttt ! je ne vous ai rien dit... je vais encore me faire
disputer !
--
Frédérique (y en a des qui rigolent, et d'autres qui me remercient)
Je vais finir par le croire l'autre gros con avec sa France d'en bas, dont
je m'honore de faire partie.
DB
2004-05-31 10:00:38 UTC
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Post by lamkyre
Post by (ita)
Revoir la citation de Littré. Je vous copie le Gaffiot : grand
vaisseau de terre ou de bois dans lequel on versait le vin, l'huile,
le blé, etc., jarre, tonne, tonneau.
On peut en voir de magnifiques à l'oppidum d'Ensérune.
http://thoronecol.free.fr/oppidum.htm
Post by (ita)
Et cela figure chez Catulle, mazette !
Et chez Plaute : in pertusum ingerimus dicta dolium.
Post by (ita)
Pour la racine indo-européenne, vous pouvez encore
attendre, non ?
Pas trop, s'il vous plaît.
Je ne connais pas le douil, mais bien les douelles dont sont faites les
barriques à vin. J'étais persuadée que l'origine en serait aussi
dolium, mais non ! D'après le TLFi et le DHLF, la douelle est
apparentée à la douve et vient du latin doga (récipient, vase ou mesure
pour les liquides), lui-même issu du grec dokhê. Dolium et doga
pourraient-ils avoir une origine commune ?
Et à part douil et doulos, dolium a-t-il encore des dérivés en
français ?
L'étymologie de "dôlium" est douteuse, même si le rapprochement avec
"dolare", tailler le bois, est avancé. Dans ce cas, le verbe "doler" et le
nom "doloire" sont de la famille.
Ce qui fait difficulté pour Meillet et Ernout dans l'étymologie "dolare",
c'est d'une part le ô long de dolium, d'autre part la sémantique, car le
"dôlium" était primitivement en terre et non en bois. Toutefois, ces auteurs
admettent comme possible un rapprochement plus ancien que le latin entre ces
gourpes de mots.
Le rapprochement entre "dolare" et "dolere" (éprouver de la douleur) n'est
pas certain non plus : on avance l'idée de "recevoir des coups, être battu".
Dans ce cas tous les mots de la famille de douleur, deuil, doléance sont à
rapprocher.
Grandsaignes d'Hauterive met sous le même étymon indo-européen "del- I" les
noms grecs "dai-dalos" travaillé avec art, d'où Dédale, et les noms
germaniques "toll" péage, "Zoll", douane. Pour ces derniers, aucun
étymologitse moderne ne le suit.
Luc Bentz
2004-05-31 08:37:06 UTC
Permalink
Post by (ita)
Et cela figure chez Catulle, mazette !
Je savais bien que c'était un indic !



Luc Bentz
http://www.langue-fr.net
--
« Quand on écrit trop vite, on risquer de substitué
un infinitif à un participe passer, ou l'inverse. »
(Éric Angelini)
(ita)
2004-06-01 08:35:38 UTC
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Post by Frédérique M.
Bon, me voilà fort avancée.
Alors ça vient d'où, doule ?
Il y a un autre fait étrange dans ce mot. Le suffixe argotique -os (avec
/s/ prononcé) est fort rare jusque vers 1980 où l'on a une production
considérable de mots branchouilles (craignos, crados, nullos, matos,
débilos, gratos, chicos, hardos). Tous ces termes ont vraiment mal
vieilli. Les seuls termes un peu anciens sont calendos (1931 et d'abord
calendeau ou calendot), rapidos (1926 et d'abord rapido). On peut encore
signaler gravos qui date de 1947 et qui est du javanais pour gros (très
fréquent chez San Antonio). Il faut distinguer ce suffixe des formes en
-ot ou en -eau qui elles sont attestées dans l'argot le plus ancien. Ce
suffixe -os provient d'un jeu sur les coupes de mots (maniaco, psycho)
et sur une sorte d'emphase par l'emploi d'un pluriel sonore même au
singulier, de faux hispanismes.

Si on regarde les radicaux d'origine de ces mots, on constate qu'ils
proviennent tous d'adjectifs à quelques exceptions près. La terminaison
de calendos est issue d'une attraction avec le calvados, mais la
terminaison de doulos me semble être une erreur à l'origine, on la
trouve d'abord dans le dictionnaire de Bruant qui a longtemps été la
seule référence constamment rééditée (jusqu'à Simonin, Le Breton et
Esnault vers 50-60). Son emploi dans le titre du film de Melville a figé
cette forme alors et a éliminé doul, doule, doulot, mais la terminaison
n'est pas du tout logique, elle ne rentre pas dans le cadre des
dérivations de substantifs pour l'époque de la création (-os est daté
octante). Je me dis alors qu'il doit y avoir une analogie pour expliquer
cette terminaison anachronique et je trouve le mérinos qui est un
mouton, or chacun sait que le mouton est le faux détenu qui sert
d'indic. Il y aurait alors une double voire une triple motivation :
celui qui porte le chapeau et fait tout échouer est le dénonciateur, le
mouton porte sa laine comme l'indic se déguise (le loup dans la
bergerie), le mouton peut être un mérinos et donc on peut tracer la
chaîne responsabilité = chapeau = laine = mouton = mérinos = doulos =
indic. Cela peut sembler totalement tiré par les cheveux, mais je ne
vois pas comment expliquer autrement la finale en -os qui ne répond pas
aux règles habituelles de l'argot.
Didier Leroi
2004-06-02 18:04:42 UTC
Permalink
On Tue, 01 Jun 2004 10:35:38 +0200, "(ita)" <***@alussinan.org>
wrote:

[...]
Post by (ita)
Cela peut sembler totalement tiré par les cheveux, mais je ne
vois pas comment expliquer autrement la finale en -os qui ne répond pas
aux règles habituelles de l'argot.
Doulos pour l'explication!

Amicalement,
Didier
Frédérique M.
2004-06-05 08:38:46 UTC
Permalink
Post by Didier Leroi
[...]
Post by (ita)
Cela peut sembler totalement tiré par les cheveux, mais je ne
vois pas comment expliquer autrement la finale en -os qui ne répond
pas aux règles habituelles de l'argot.
Doulos pour l'explication!
San Antonio aurait parlé du bitos.
Finale en -os.
--
Frédérique
Frédérique M.
2004-06-07 20:14:17 UTC
Permalink
Post by Frédérique M.
Alors ça vient d'où, doule ?
<Cit.>
*Doulos*, *doulosse*, *doul* ou *doule* n.m.
1.Chapeau : son doul lui a glissé sur ce que furent ses bajoues, seul le
blair réussit à stopper cette dégringolade. (Siniac) ; au fig. : Ça canonne
encore dur. Tu vas voir qu'ils vont finir par dégommer le doulosse de la
basilique [le Sacré Coeur] (Combescot). -
2. *Porter le doule*, être indicateur de police ou soupçonné de l'être : Il
refusait d'avoir ouvertement l'air d'un indic ou, si vous préférez, de
porter le "doule", le chapeau, à quoi l'on nous [les policiers] reconnaît
(Carco). -
3.Indicateur de police.
ETYM. de douil, petit cuveau à vendange.
1. doul 1889 [Esnault]; doulos 1901 [Bruant].
2. 1927, Carco.
3. vers 1950 [Cellard-Rey]
Le mot a été popularisé par le film de J.-P. Melville, "le Doulos" (1962),
tiré du roman de P. Lesou (1957).
</Cit.>

Dictionnaire de l'argot français et de ses origines
Jean-Paul Colin - Jean-Pierre Mével - Christian Leclère
Larousse
--
Frédérique
lamkyre
2004-06-07 20:22:44 UTC
Permalink
Post by Frédérique M.
Dictionnaire de l'argot français et de ses origines
Jean-Paul Colin - Jean-Pierre Mével - Christian Leclère
Larousse
Vous avez fait des achats ? Vous êtes entrée dans cette spirale
infernale/délicieuse qui fait ployer les étagères et donne de jolis
biscotos ?
--
lamkyre
Anne
2004-06-07 20:28:18 UTC
Permalink
Post by lamkyre
Post by Frédérique M.
Dictionnaire de l'argot français et de ses origines
Jean-Paul Colin - Jean-Pierre Mével - Christian Leclère
Larousse
Vous avez fait des achats ? Vous êtes entrée dans cette spirale
infernale/délicieuse qui fait ployer les étagères et donne de jolis
biscotos ?
Rien que de rentrer de la librairie avec ses paquets...
--
Anne
Frédérique M.
2004-06-07 20:29:51 UTC
Permalink
Post by lamkyre
Post by Frédérique M.
Dictionnaire de l'argot français et de ses origines
Jean-Paul Colin - Jean-Pierre Mével - Christian Leclère
Larousse
Vous avez fait des achats ? Vous êtes entrée dans cette spirale
infernale/délicieuse qui fait ployer les étagères et donne de jolis
biscotos ?
Voui...
--
Frédérique (papivore)
Anne
2004-06-07 20:39:12 UTC
Permalink
Post by Frédérique M.
Post by lamkyre
Post by Frédérique M.
Dictionnaire de l'argot français et de ses origines
Jean-Paul Colin - Jean-Pierre Mével - Christian Leclère
Larousse
Vous avez fait des achats ? Vous êtes entrée dans cette spirale
infernale/délicieuse qui fait ployer les étagères et donne de jolis
biscotos ?
Voui...
Mon prochain. Et je n'aurai pas la patience d'attendre qu'il finisse à
la librairie d'occasion du coin de la rue :
http://www.cyberpresse.ca/arts/article/1,144,243,062004,703796.shtml

(Notons, pour rejoindre un autre fil, que la pub « les affaires.com »
nous propose d'être « vite en affaires ».)
--
Anne
Vs
2004-06-07 22:15:34 UTC
Permalink
Post by Anne
Post by Frédérique M.
Post by lamkyre
Post by Frédérique M.
Dictionnaire de l'argot français et de ses origines
Jean-Paul Colin - Jean-Pierre Mével - Christian Leclère
Larousse
Vous avez fait des achats ? Vous êtes entrée dans cette spirale
infernale/délicieuse qui fait ployer les étagères et donne de jolis
biscotos ?
Voui...
Mon prochain. Et je n'aurai pas la patience d'attendre qu'il finisse à
http://www.cyberpresse.ca/arts/article/1,144,243,062004,703796.shtml
(Notons, pour rejoindre un autre fil, que la pub « les affaires.com »
nous propose d'être « vite en affaires ».)
Vous pouvez expliquer ce qu'ils ont contre "congère" ?

Vs
et moi comment j'erre ?
Anne
2004-06-07 22:21:05 UTC
Permalink
Post by Vs
Post by Anne
http://www.cyberpresse.ca/arts/article/1,144,243,062004,703796.shtml
Vous pouvez expliquer ce qu'ils ont contre "congère" ?
Ils se considèrent comme experts en neige; ils considèrent qu'on dit,
ici, « banc de neige » et non « congère » depuis trop longtemps, et que
c'est pas des Français qui n'y connaissent rien qui vont nous apprendre
à nommer notre environnement...


Enfin... en bref, ce que j'en ai compris.
Post by Vs
et moi comment j'erre ?
Voyez à l'étage.
--
Anne
Vs
2004-06-07 22:57:49 UTC
Permalink
Post by Anne
Post by Vs
Post by Anne
http://www.cyberpresse.ca/arts/article/1,144,243,062004,703796.shtml
Vous pouvez expliquer ce qu'ils ont contre "congère" ?
Ils se considèrent comme experts en neige; ils considèrent qu'on dit,
ici, « banc de neige » et non « congère » depuis trop longtemps, et
que c'est pas des Français qui n'y connaissent rien qui vont nous
apprendre à nommer notre environnement...
Enfin... en bref, ce que j'en ai compris.
Ouf ! Je croyais que c'était à cause de l'origine wallonne du mot.
Post by Anne
Post by Vs
et moi comment j'erre ?
Voyez à l'étage.
Vs
Y cours-je ?
Alex Pe
2004-06-07 22:26:06 UTC
Permalink
Post by Anne
Mon prochain. Et je n'aurai pas la patience d'attendre qu'il finisse à
http://www.cyberpresse.ca/arts/article/1,144,243,062004,703796.shtml
« C'est une réviseure qui le dit » : j'en connais qui vont adorer la
dernière phrase de cet article.
--
Alex Pé
***@skynet.be
Anne
2004-06-08 00:09:37 UTC
Permalink
Post by Alex Pe
Post by Anne
http://www.cyberpresse.ca/arts/article/1,144,243,062004,703796.shtml
« C'est une réviseure qui le dit » : j'en connais qui vont adorer la
dernière phrase de cet article.
Je l'avais jamais lue avant.
Normalement, c'est la place de *son* article à lui.

C'est un petit nouveau. En tout cas, la rubrique l'est.
Son article de la semaine dernière, en guerre contre ceux qui veulent,
grâce à des subventions démentielles, éditer un nouveau dictionnaire
québéco-québécois, était une perle de méchanceté bienfaisante dans cette
mare de « we sti, icitte on parle de même ».
--
Anne
Didier Pelleton
2004-06-08 00:40:54 UTC
Permalink
Post by Anne
« we sti, icitte on parle de même »
   J'apprécie quand vous parlez le français de par chez vous. Moi, je me
contente quotidiennement du français international des confins du quinzième
arrondissement.
Anne
2004-06-08 00:46:30 UTC
Permalink
Post by Didier Pelleton
Post by Anne
« we sti, icitte on parle de même »
J'apprécie quand vous parlez le français de par chez vous. Moi, je me
contente quotidiennement du français international des confins du quinzième
arrondissement.
Un français parlé qui demande à ses auditeurs francophones étrangers une
moyenne de trois mois d'apprentissage.

Et encore... je ne comprends pas toujours quand mon voisin me parle.
--
Anne
Mahaleo
2004-06-08 23:37:46 UTC
Permalink
Tue, 08 Jun 2004 00:26:06 +0200, dans
Post by Alex Pe
Post by Anne
http://www.cyberpresse.ca/arts/article/1,144,243,062004,703796.shtml
« C'est une réviseure qui le dit » : j'en connais qui vont adorer la
dernière phrase de cet article.
Voilà une Québécoise qui tient à s'affirmer. Les autres se
contenteront d'appliquer la règle 3.2.a:
<http://atilf.atilf.fr/gsouvay/scripts/feminin.exe?REGLE=3.2.a#R3.2.a>
--
Salutations cordiales.
Mahaleo
Anne
2004-06-09 00:40:59 UTC
Permalink
Post by Mahaleo
Post by Alex Pe
Post by Anne
http://www.cyberpresse.ca/arts/article/1,144,243,062004,703796.shtml
« C'est une réviseure qui le dit » : j'en connais qui vont adorer la
dernière phrase de cet article.
Voilà une Québécoise qui tient à s'affirmer. Les autres se
<http://atilf.atilf.fr/gsouvay/scripts/feminin.exe?REGLE=3.2.a#R3.2.a>
Elle avait pourtant le choix :
http://www.oqlf.gouv.qc.ca/ressources/bibliotheque/feminin/r.html
--
Anne
Vs
2004-06-07 22:16:56 UTC
Permalink
Post by Frédérique M.
Post by lamkyre
Post by Frédérique M.
Dictionnaire de l'argot français et de ses origines
Jean-Paul Colin - Jean-Pierre Mével - Christian Leclère
Larousse
Vous avez fait des achats ? Vous êtes entrée dans cette spirale
infernale/délicieuse qui fait ployer les étagères et donne de jolis
biscotos ?
Voui...
--
Frédérique (papivore)

Je me sens devenir mamivore...

Vs
c'est rien, le printemps.
Frédérique M.
2004-06-08 02:14:22 UTC
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Post by Frédérique M.
Post by lamkyre
Post by Frédérique M.
Dictionnaire de l'argot français et de ses origines
Jean-Paul Colin - Jean-Pierre Mével - Christian Leclère
Larousse
Vous avez fait des achats ? Vous êtes entrée dans cette spirale
infernale/délicieuse qui fait ployer les étagères et donne de jolis
biscotos ?
Et hop ! Je le ressors :
<Cit.>
*biscoteau* ou *biscoto* n.m. (géner. au plur.)
1. Biceps : Salut le flic ! T'es sur ton-home trainer ? Tu te fais les
biscoteaux (Bauman). Un frisé aux biscotos saillants sous le smoking trop
ajusté se leva (Grancher).
2. Mollet.
ETYM. resuffixation populaire de biceps (cf.zigoteau) avec influence de
bicot.
1.1930 (Esnault)
2. 1927 (id.)
VAR bicoteau : 1930 (Esnault) ; biscotto 1957 (PSI)
</Cit.>
Post by Frédérique M.
Frédérique (papivore)
Je me sens devenir mamivore...
Et omnifère ?
--
Frédérique (insomniaque)
Luc Bentz
2004-05-31 08:37:05 UTC
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Le Sun, 30 May 2004 16:52:32 +0200, "Frédérique M."
Post by Frédérique M.
Mais c'est l'étymologie qui m'intrigue, que ce soit pour un chapeau ou un
indic, doulos, ça vient d'où ? La finale en "os" sonne bien argot, comme
calmos.
Et calendos (pour le camembert).



Luc Bentz
http://www.langue-fr.net
--
« Quand on écrit trop vite, on risquer de substitué
un infinitif à un participe passer, ou l'inverse. »
(Éric Angelini)
Michel Guillou
2004-05-31 09:29:00 UTC
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Post by Luc Bentz
Post by Frédérique M.
Mais c'est l'étymologie qui m'intrigue, que ce soit pour un chapeau ou un
indic, doulos, ça vient d'où ? La finale en "os" sonne bien argot, comme
calmos.
Et calendos (pour le camembert).
Un calendos, c'est pas craignos.
--
~ Michel Guillou
Frédérique M.
2004-05-31 09:42:10 UTC
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Post by Michel Guillou
Post by Luc Bentz
Post by Frédérique M.
Mais c'est l'étymologie qui m'intrigue, que ce soit pour un chapeau
ou un indic, doulos, ça vient d'où ? La finale en "os" sonne bien
argot, comme calmos.
Et calendos (pour le camembert).
Un calendos, c'est pas craignos.
Ce jour là, Nénesse la joue calmos : il coiffe son doulos et se tape un
calendos pas craignos avec un coup de rouquin pas trafiqué.
"Tout baigne !" se dit-il.
--
Frédérique
Mahaleo
2004-05-31 10:10:06 UTC
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Mon, 31 May 2004 11:29:00 +0200, dans
Post by Michel Guillou
Post by Luc Bentz
Post by Frédérique M.
Mais c'est l'étymologie qui m'intrigue, que ce soit pour un chapeau
ou un indic, doulos, ça vient d'où ? La finale en "os" sonne bien
argot, comme calmos.
Et calendos (pour le camembert).
Un calendos, c'est pas craignos.
Je passe sur la mercos.
--
Salutations cordiales.
Mahaleo
Mahaleo
2004-05-31 10:12:41 UTC
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Mon, 31 May 2004 11:29:00 +0200, dans
Post by Michel Guillou
Post by Luc Bentz
Post by Frédérique M.
Mais c'est l'étymologie qui m'intrigue, que ce soit pour un chapeau
ou un indic, doulos, ça vient d'où ? La finale en "os" sonne bien
argot, comme calmos.
Et calendos (pour le camembert).
Un calendos, c'est pas craignos.
Je passe sur la mercos.

Cassos.
--
Salutations cordiales.
Mahaleo
Michel Guillou
2004-05-31 10:32:42 UTC
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Post by Mahaleo
Post by Michel Guillou
Un calendos, c'est pas craignos.
Je passe sur la mercos.
Cassos.
Gerbos.
--
Michel Guillou
Mais que n'alternativez-vous point ?
joye
2004-05-31 10:42:27 UTC
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"Michel Guillou"
Post by Michel Guillou
Post by Mahaleo
Post by Michel Guillou
Un calendos, c'est pas craignos.
Je passe sur la mercos.
Cassos.
Gerbos.
Yacomunos.

Joye
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