Discussion:
Mistral gagnant
(trop ancien pour répondre)
erika
2003-12-05 14:49:37 UTC
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Bonjour à tous!

J'aime beaucoup cette chanson de Renaud et surtout les paroles, mais
j'aimerais encore mieux comprendre toutes ces expressions dont je ne suis
pas sûre de leur signification:
"Te raconter un peu comment j'étais mino" Mino= mineur, enfant?
"Car-en-sac et Minto" Je suppose que ce sont des sucreries? Vous les
connaissez?
"Te raconter surtout les carambars d'antan et les cocos bohères" Ca veut
dire quoi "carambars" et "cocos bohères"?
"Roudoudous" = une sucrerie je suppose, vu le contexte?
("Et les vrais roudoudous qui nous coupaient les lèvres et nous niquaient
les dents")

D'avance merci !
Erika
Alex Pe
2003-12-05 15:11:17 UTC
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Post by erika
J'aime beaucoup cette chanson de Renaud et surtout les paroles, mais
j'aimerais encore mieux comprendre toutes ces expressions dont je ne suis
« Il s'écoute Capdevielle
Sur son autoradio.
Musicalement, il adore,
Surtout les paroles,
Bien que, des fois, i' trouve
Qu' c'est pas assez intello. »

/Le retour de Gérard Lambert/
Post by erika
"Te raconter un peu comment j'étais mino" Mino= mineur, enfant?
« Minot », enfant, oui. Les forumistes plus proches de l'équateur vont
en diront peut-être plus.
Post by erika
"Car-en-sac et Minto" Je suppose que ce sont des sucreries? Vous les
connaissez?
Car-en-sac, d'Haribo : petits bonbons multicolores, en forme de gélules,
à la réglisse (<http://www.ciao.fr/Haribo_Car_en_sac__89440>).

Minto : bonbon aussi mais je ne connais pas.
Post by erika
"Te raconter surtout les carambars d'antan et les cocos bohères" Ca veut
dire quoi "carambars" et "cocos bohères"?
"Roudoudous" = une sucrerie je suppose, vu le contexte?
("Et les vrais roudoudous qui nous coupaient les lèvres et nous
niquaient les dents")
Carambar : petite barre un peu dure, au caramel et au chocolat, qui a la
particularité d'être enveloppée dans un papier sur lequel une blague ou
une devinette est inscrite. Les Carambar d'antan étaient plus gros et
coûtaient moins cher (<http://www.le-carambar.org/>).

Coco boër (peut-être sans tréma ?) et roudoudous :

« Dominique Séchan :
Les petites boîtes de coco, ça a disparu.

Frank Margerin :
J'en ai trouvé, il n'y a pas très longtemps, mais le dessous de la
boîte n'était plus en métal mais en plastique.

Renaud :
On faisait un trou au milieu, on la mettait dans la bouche, un
jus noir ! Et tout l'émail, toute la peinture de la boîte nous
restait sur les dents.

F. M. :
Ah oui, on suçait la boîte. Et le roudoudou, c'était dans un vrai
coquillage avant.

R. :
On mettait huit heures à le lécher. On avait les lèvres coupées, à
la fin. »

Entretien avec Jacky Berroyer,
/(A SUIVRE)/ hors-série « rythm'n' bulles », 1986.
--
Alex Pé
***@skynet.be
lamkyre
2003-12-05 15:26:38 UTC
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Post by Alex Pe
Coco boër (peut-être sans tréma ?)
Coco Bauer, si j'en crois le site ci-dessous :

http://perso.wanadoo.fr/jules.verne/hist-eco/lisette.htm
<cit>
Les bonbons à la mode : le Mistral (10 centimes) petit sachet de
poudre muni d'une petite paille en réglisse) et le rabat du sachet
indiquait "Perdu" ou "Gagné". Dans ce dernier cas, on avait droit à un
autre Mistral .
La boîte de Coco Bauer, c'était une petite boîte en alu remplie de
coco, les couvercles étaient de différentes couleurs, et lorsque l'on
en achetait une on pouvait en gagner une autre, si en la retournant il
y avait une marque de couleur. Les roudoudous étaient plus jolis que
ceux d'aujourd'hui, car le coquillage était un vrai coquillage, pas du
plastique...
</cit>

Des chiques, tout ça.

Ça dit quelque chose à quelqu'un, les soucoupes volantes (ou
spoutniks) ?
--
lamkyre
Alex Pe
2003-12-05 15:29:48 UTC
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Post by lamkyre
Ça dit quelque chose à quelqu'un, les soucoupes volantes (ou
spoutniks) ?
Vous voulez dire les UFOs, ces machins qui ressemblent à des soucoupes
volantes, qui goûtent l'hostie, avec une poudre très acidulée à
l'intérieur ?
--
Alex Pé
***@skynet.be
lamkyre
2003-12-05 15:36:08 UTC
Permalink
Post by Alex Pe
Post by lamkyre
Ça dit quelque chose à quelqu'un, les soucoupes volantes (ou
spoutniks) ?
Vous voulez dire les UFOs, ces machins qui ressemblent à des
soucoupes
Post by Alex Pe
volantes, qui goûtent l'hostie, avec une poudre très acidulée à
l'intérieur ?
Ouiiii ! Avec de la poud' citrique.

Deux pour 1 FB, il y si peu de lurettes...
--
lamkyre
Jean
2003-12-05 16:25:09 UTC
Permalink
Post by lamkyre
Post by Alex Pe
Post by lamkyre
Ça dit quelque chose à quelqu'un, les soucoupes volantes (ou
spoutniks) ?
Vous voulez dire les UFOs, ces machins qui ressemblent à des
soucoupes
Post by Alex Pe
volantes, qui goûtent l'hostie, avec une poudre très acidulée à
l'intérieur ?
Ouiiii ! Avec de la poud' citrique.
Deux pour 1 FB, il y si peu de lurettes...
Oui, et même qu'ils étaient fabriqués à Dour, là où j'ai fait mon athénée...

Jean
Isabelle Depape Hamey
2003-12-05 16:31:28 UTC
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Post by Jean
Post by lamkyre
Post by Alex Pe
Post by lamkyre
Ça dit quelque chose à quelqu'un, les soucoupes volantes (ou
spoutniks) ?
Vous voulez dire les UFOs, ces machins qui ressemblent à des
soucoupes
Post by Alex Pe
volantes, qui goûtent l'hostie, avec une poudre très acidulée à
l'intérieur ?
Ouiiii ! Avec de la poud' citrique.
Deux pour 1 FB, il y si peu de lurettes...
Oui, et même qu'ils étaient fabriqués à Dour, là où j'ai fait mon athénée...
J'aimais bien ça... Il y a aussi ces bonbons acidulés qui,
si on les croquait, laissaient sur la langue la même
sensation que les "UFOs". C'était vendu en chapelets. Ça
picotait.

Nostalgie...


Isabelle
--
« Qu'est-ce que le bonheur sinon l'accord vrai entre un
homme et l'existence qu'il mène ? » [Albert Camus]
Alex Pe
2003-12-05 15:38:31 UTC
Permalink
Post by lamkyre
Post by Alex Pe
Coco boër (peut-être sans tréma ?)
http://perso.wanadoo.fr/jules.verne/hist-eco/lisette.htm
Non, je crois bien que c'est « Boer ». Et ça existe encore en Espagne,
dirait-on : <http://www.lapolar.com/coslistados.htm>. Goegle donne
plusieurs pages espagnoles pour « coco boer ».
--
Alex Pé
***@skynet.be
Clotilde
2003-12-05 19:38:21 UTC
Permalink
Post by lamkyre
Des chiques, tout ça.
Des « chiques » ? « Fume ! c'est du belge », c'est ça ?

--
©lõ
Alex Pe
2003-12-05 19:43:01 UTC
Permalink
Post by Clotilde
Des « chiques » ? « Fume ! c'est du belge », c'est ça ?
C'est un mot bizarre utilisé par les Wallons pour désigner les boules.
--
Alex Pé
C'est pourtant si simple d'utiliser des mots que tout le monde comprend.
Tss...
Anne
2003-12-05 20:01:21 UTC
Permalink
Post by Alex Pe
Des « chiques » ? « Fume ! c'est du belge », c'est ça ?
C'est un mot bizarre utilisé par les Wallons pour désigner les boules.
Ben... Ça dépend. C'est quoi, pour vous, des boules ?

Pour le Bruxellois, les chiques, c'est de la gomme à macher (qui elle
est pour le Québécois)
Des boules, c'est des bonbons, en général, mais pas la gomme.

On ne confond pas les deux : on achète des chiques et des boules (au
bollewinkel).
--
Anne
Alex Pe
2003-12-05 20:26:12 UTC
Permalink
Post by Anne
Post by Alex Pe
C'est un mot bizarre utilisé par les Wallons pour désigner les boules.
Ben... Ça dépend. C'est quoi, pour vous, des boules ?
C'est des bonbons. Les Coco Boer et les roudoudous que lamkyre a appelés
« chiques », ici, c'est pas des chiques.
Post by Anne
On ne confond pas les deux : on achète des chiques et des boules (au
bollewinkel).
Ah, merci ! « Bollewinkel », je le note dans mon petit carnet.
--
Alex Pé
***@skynet.be
(ita)
2003-12-05 20:34:28 UTC
Permalink
Post by Alex Pe
Post by Anne
On ne confond pas les deux : on achète des chiques et des boules (au
bollewinkel).
Ah, merci ! « Bollewinkel », je le note dans mon petit carnet.
<cit.>
J'ai effectivement représenté un financier antipathique sous les
apparences sémites, avec un nom juif: le Blumenstein de L'étoile
mystérieuse. Mais cela signifie-t-il antisémitisme?... Il me semble que,
dans ma panoplie d'affreux bonshommes, il y a de tout: j'ai montré pas
mal de "mauvais" de diverses origines, sans faire un sort particulier à
telle ou telle race. On a toujours raconté des histoires juives, des
histoires marseillaises, des histoires écossaises. Ce qui, en soi, n'a
rien de bien méchant. Mais qui aurait prévu que les histoires juives,
elles, allaient se terminer, de la façon que l'on sait, dans les camps
de la mort de Treblinka et d'Auschwitz?... A un moment donné, j'ai
d'ailleirs supprimé le nom Blumenstein et je l'ai remplacé par un autre
nom qui signifie, en bruxellois, une petite boutique de confiserie:
bollewinkel. Pour faire plus "exotique" je l'ai ortographié Bohlwinckel.
Et puis, plus tard, j'ai appris que ce nom était, lui aussi, un
véritable patronyme israélite! (2)
</cit.>
<http://www.chez.com/tintim/actualite/actualite_3.htm>

Voir aussi la suite...
Alex Pe
2003-12-05 21:34:37 UTC
Permalink
Post by (ita)
<cit.>
[...]A un moment donné, j'ai d'ailleirs supprimé le nom Blumenstein et
je l'ai remplacé par un autre nom qui signifie, en bruxellois, une
petite boutique de confiserie: bollewinkel. Pour faire plus "exotique"
je l'ai ortographié Bohlwinckel. Et puis, plus tard, j'ai appris que ce
nom était, lui aussi, un véritable patronyme israélite! (2)
</cit.>
<http://www.chez.com/tintim/actualite/actualite_3.htm>
Tiens, on trouve aussi sur cette page le « belgicain » dont on a parlé
il y a quelque jours dans ce forum : « je ne cherche pas à m'excuser:
j'avoue que mes livres de jeunesse étaient typiques de la mentalité
bourgeoise belge d'alors: c'étaient des livres "belgicains" ! »

J'avais donc déjà vu passer le « bollewinkel », un peu travesti,
certes. Pour ma défense, je dois dire que ne suis pas trop Tintin. Mais
je suis un cas à part : je suis Spirou et Beatles.
--
Alex Pé
***@skynet.be
joye
2003-12-05 22:08:31 UTC
Permalink
Post by Alex Pe
J'avais donc déjà vu passer le « bollewinkel », un peu travesti
Celui-ci ?

Loading Image...

Joye
lamkyre
2003-12-05 20:34:36 UTC
Permalink
Post by Anne
On ne confond pas les deux : on achète des chiques et des boules (au
bollewinkel).
Par chez moi, on dit chiques pour les bonbons et chewing gum ou
chiclette pour les trucs en caoutchouc.

En ce qui concerne les roudoudous, je n'ai appris qu'aujourd'hui le nom
de ces coquillages garnis que suçaient parfois mes fils. Ce mot avait
pour moi une autre résonnance et j'ai fini par extraire un chevreau de
ma mémoire :
http://cgi.ebay.fr/ws/eBayISAPI.dll?ViewItem&item=3569973245&category=1097&sspagename=rvi:1:2#ebayphotohosting
--
lamkyre
(ita)
2003-12-05 20:49:46 UTC
Permalink
Post by lamkyre
Ce mot avait
pour moi une autre résonnance et j'ai fini par extraire un chevreau de
http://cgi.ebay.fr/ws/eBayISAPI.dll?ViewItem&item=3569973245&category=1097&sspagename=rvi:1:2#ebayphotohosting
Ciel ! Une publication communiste ! Quelle propagande se cachait
derrière ces bestioles ? Comme Riquiqui, les belles images (éditions
Vaillant). Moi, je n'ai connu que bien plus tard Riquiqui et Roudoudou
en un seul magazine, mais cela fut mon premier illustré.
erika
2003-12-05 15:35:25 UTC
Permalink
Ouah! merci pour toutes ces belles explications et images.
Cocos OK, mais pourquoi cocos bohères?
merci!
Post by Alex Pe
Post by erika
J'aime beaucoup cette chanson de Renaud et surtout les paroles, mais
j'aimerais encore mieux comprendre toutes ces expressions dont je ne suis
« Il s'écoute Capdevielle
Sur son autoradio.
Musicalement, il adore,
Surtout les paroles,
Bien que, des fois, i' trouve
Qu' c'est pas assez intello. »
/Le retour de Gérard Lambert/
Post by erika
"Te raconter un peu comment j'étais mino" Mino= mineur, enfant?
« Minot », enfant, oui. Les forumistes plus proches de l'équateur vont
en diront peut-être plus.
Post by erika
"Car-en-sac et Minto" Je suppose que ce sont des sucreries? Vous les
connaissez?
Car-en-sac, d'Haribo : petits bonbons multicolores, en forme de gélules,
à la réglisse (<http://www.ciao.fr/Haribo_Car_en_sac__89440>).
Minto : bonbon aussi mais je ne connais pas.
Post by erika
"Te raconter surtout les carambars d'antan et les cocos bohères" Ca veut
dire quoi "carambars" et "cocos bohères"?
"Roudoudous" = une sucrerie je suppose, vu le contexte?
("Et les vrais roudoudous qui nous coupaient les lèvres et nous
niquaient les dents")
Carambar : petite barre un peu dure, au caramel et au chocolat, qui a la
particularité d'être enveloppée dans un papier sur lequel une blague ou
une devinette est inscrite. Les Carambar d'antan étaient plus gros et
coûtaient moins cher (<http://www.le-carambar.org/>).
Les petites boîtes de coco, ça a disparu.
J'en ai trouvé, il n'y a pas très longtemps, mais le dessous de la
boîte n'était plus en métal mais en plastique.
On faisait un trou au milieu, on la mettait dans la bouche, un
jus noir ! Et tout l'émail, toute la peinture de la boîte nous
restait sur les dents.
Ah oui, on suçait la boîte. Et le roudoudou, c'était dans un vrai
coquillage avant.
On mettait huit heures à le lécher. On avait les lèvres coupées, à
la fin. »
Entretien avec Jacky Berroyer,
/(A SUIVRE)/ hors-série « rythm'n' bulles », 1986.
--
Alex Pé
Alex Pe
2003-12-05 15:43:02 UTC
Permalink
Post by erika
Ouah! merci pour toutes ces belles explications et images.
Cocos OK, mais pourquoi cocos bohères?
Je crois que « Boer » est le nom de la marque. Sur des pages espagnoles,
j'ai vu qu'il existait des « Boer Coco », des « Boer Tres », des « Boer
Chocolate », des « Boer Limón »...
--
Alex Pé
***@skynet.be
Vs
2003-12-05 15:42:56 UTC
Permalink
Post by Alex Pe
Post by erika
"Car-en-sac et Minto" Je suppose que ce sont des sucreries? Vous les
connaissez?
Minto : bonbon aussi mais je ne connais pas.
C'est comme des Kréma, mais qu'à la menthe.

Vs
préfère les Mi-Cho-Ko
Vs
2003-12-05 15:53:05 UTC
Permalink
Post by Vs
Post by Alex Pe
Post by erika
"Car-en-sac et Minto" Je suppose que ce sont des sucreries? Vous les
connaissez?
Minto : bonbon aussi mais je ne connais pas.
C'est comme des Kréma, mais qu'à la menthe.
Au fait, c'est Mintho, pas Minto.

Vs
ne dites pas, disez...
(ita)
2003-12-05 18:51:58 UTC
Permalink
Post by Alex Pe
Post by erika
"Te raconter un peu comment j'étais mino" Mino= mineur, enfant?
« Minot », enfant, oui. Les forumistes plus proches de l'équateur vont
en diront peut-être plus.
Enfant, oui ici. Argot parigot du début du siècle dernier. Cela vient de
« mine », le chat en ancien français comme dans Grippeminaud, minauder
ou dans minou. Ce surnom du chaton s'est d'abord appliqué aux jeunes
homosexuels, sans doute par confusion avec un autre « mino », le détenu
mineur.
Michel Guillou
2003-12-05 19:10:34 UTC
Permalink
Post by (ita)
Enfant, oui ici. Argot parigot du début du siècle dernier. Cela vient de
« mine », le chat en ancien français comme dans Grippeminaud, minauder
ou dans minou. Ce surnom du chaton s'est d'abord appliqué aux jeunes
homosexuels, sans doute par confusion avec un autre « mino », le détenu
mineur.
Aucun rapport avec les minotiers ?
--
Michel Guillou
(ita)
2003-12-05 19:09:36 UTC
Permalink
Post by Michel Guillou
Aucun rapport avec les minotiers ?
Encore une autre « mine » ! Il y en a quatre en tout. Du bas-latin
« mina », altération de « hemina » en latin classique, du grec
« hêmina », demi-sétier, à partir de hêmi-, moitié. C'était une mesure
médiévale pour les grains, puis pour la surface de terre à ensemencer.
Le minot était la moitié d'une mine selon le Robert historique.

Pour le chat-mine, c'est une formation expressive comme d'autres noms du
félin (mite d'où chattemite ou mitaine, mar d'où marmite entre autres ou
marlou).
Alex Pe
2003-12-05 19:17:33 UTC
Permalink
[« minot »]
Enfant, oui ici. Argot parigot du début du siècle dernier. Cela vient de
« mine », le chat en ancien français comme dans Grippeminaud, minauder
ou dans minou. Ce surnom du chaton s'est d'abord appliqué aux jeunes
homosexuels, sans doute par confusion avec un autre « mino », le détenu
mineur.
Le PR donne aussi un « minault » pour le jeune chat, en 1721.

J'ai été surpris en lisant cette explication : j'aurais parié que
« minot » nous venait du Midi et non de Paris.
--
Alex Pé
***@skynet.be
(ita)
2003-12-05 19:11:06 UTC
Permalink
Post by Alex Pe
J'ai été surpris en lisant cette explication : j'aurais parié que
« minot » nous venait du Midi et non de Paris.
Il y a miston dans ce sens pour le Midi. À partir de mite, le chat
encore.
Clotilde
2003-12-05 19:46:36 UTC
Permalink
Post by (ita)
Post by Alex Pe
J'ai été surpris en lisant cette explication : j'aurais parié que
« minot » nous venait du Midi et non de Paris.
Il y a miston dans ce sens pour le Midi. À partir de mite, le chat
encore.
Ah bon ? Moi aussi je croyais que mino venait du Midi et qu'on y disait
« niston » et non pas miston.

--
©lõ
(ita)
2003-12-05 19:37:48 UTC
Permalink
Post by Clotilde
Ah bon ? Moi aussi je croyais que mino venait du Midi et qu'on y disait
« niston » et non pas miston.
Vous ne connaissez donc pas Maurice Pons, François Truffaut et
Bernadette Laffont ?
Domino
2003-12-05 19:15:56 UTC
Permalink
Post by (ita)
Alex Pe
Post by erika
"Te raconter un peu comment j'étais mino" Mino= mineur, enfant?
« Minot », enfant, oui. Les forumistes plus proches de l'équateur vont
en diront peut-être plus.
Enfant, oui ici. Argot parigot du début du siècle dernier. Cela vient de
« mine », le chat en ancien français comme dans Grippeminaud, minauder
ou dans minou. Ce surnom du chaton s'est d'abord appliqué aux jeunes
homosexuels, sans doute par confusion avec un autre « mino », le détenu
mineur.
Ita, on ne vous a jamais surnommé « Mino », dans votre enfance ?
Moi, c'était au moins aussi fréquent que « Domino ».
--
Dominique Lacroix
(ita)
2003-12-05 19:19:47 UTC
Permalink
Post by Domino
Ita, on ne vous a jamais surnommé « Mino », dans votre enfance ?
Moi, c'était au moins aussi fréquent que « Domino ».
Jamais. Cependant, je viens de comprendre enfin le sens du nom d'un
personnage de BD par Jean Ache dans le Journal de Mickey
<Loading Image...>. Nic,
ce n'était pas difficile. Mais Mino...
Domino
2003-12-05 19:45:48 UTC
Permalink
Post by (ita)
Post by Domino
Domino
Ita, on ne vous a jamais surnommé « Mino », dans votre enfance ?
Moi, c'était au moins aussi fréquent que « Domino ».
Jamais. Cependant, je viens de comprendre enfin le sens du nom d'un
personnage de BD par Jean Ache dans le Journal de Mickey
<http://chezsandronclea.com/Images/NicMinoSecretIleInterdite.jpg>. Nic,
ce n'était pas difficile. Mais Mino...
Ah ! Merci ! Je découvre :
<http://www.coolfrenchcomics.com/nicmino.htm>
--
Dominique Lacroix
(ita)
2003-12-05 19:44:43 UTC
Permalink
Post by Domino
<http://www.coolfrenchcomics.com/nicmino.htm>
C'est un sous-Tintin (la houppe est un quasi-plagiat) ou un sous-Zig et
Puce, mais avec des éléments délirants dignes des feuilletons populaires
comme ceux de Jean d'Ivoi ou de Gustave Lerouge. Je ne me souvenais pas
que le dessin était aussi bâclé -- Jean Ache a fait d'excellentes choses
par ailleurs comme Arabelle la petite sirène.
Domino
2003-12-05 20:15:40 UTC
Permalink
Post by (ita)
Post by Domino
Domino
<http://www.coolfrenchcomics.com/nicmino.htm>
C'est un sous-Tintin (la houppe est un quasi-plagiat) ou un sous-Zig et
Puce, mais avec des éléments délirants dignes des feuilletons populaires
comme ceux de Jean d'Ivoi ou de Gustave Lerouge. Je ne me souvenais pas
que le dessin était aussi bâclé -- Jean Ache a fait d'excellentes choses
par ailleurs comme Arabelle la petite sirène.
Est-ce que le Journal de Mickey paraît toujours en France, sous une
déclinaison ou une autre du titre ?
--
Dominique Lacroix
(ita)
2003-12-05 20:40:32 UTC
Permalink
Post by Domino
Est-ce que le Journal de Mickey paraît toujours en France, sous une
déclinaison ou une autre du titre ?
Ben oui, dans tous les kiosques et en ligne... C'est encore chez
Hachette je crois, cette maison avait racheté Harmonia Mundi et tout le
fonds Winckler aux alentours de la fin des années 70 ou début 80. C'est
le seul survivant des hebdos avec Spirou.
Domino
2003-12-06 12:22:20 UTC
Permalink
Post by (ita)
Post by Domino
Domino
Est-ce que le Journal de Mickey paraît toujours en France, sous une
déclinaison ou une autre du titre ?
Ben oui, dans tous les kiosques et en ligne... C'est encore chez
Hachette je crois, cette maison avait racheté Harmonia Mundi et tout le
fonds Winckler aux alentours de la fin des années 70 ou début 80. C'est
le seul survivant des hebdos avec Spirou.
Merci. Je suppose que vos doigts ont voulu taper « Opera Mundi » -- à moins
que vous ne parliez d'une version sonore de Mickey ;-)
Et, attention : Paul Winkler.

Après une petite recherche documentaire, je ne parviens pas encore à trouver
des précisions sur le rôle de la maison Hachette.

Voici ce qu'indique le /Guide de la Presse/ (OFUP, 1990) :

§

1934 : cette année-là paraît le numéro 1 du Journal de Mickey, lancé par
Hachette. On connaît déjà le personnage créé par Disney, puisque ses
aventures sont publiées régulièrement dans Le Petit Parisien depuis 1930.
Mais jamais auparavant une publication française ne s'était exclusivement
consacrée à la bande dessinée, à l'aventure et à la distraction. Le Journal
de Mickey se démarque nettement des illustrés pour enfants : sa cible, c'est
toute la famille, et son slogan -- qui s'en souvient ? -- c'est
« De 6 à 66 ans ». Son succès est immédiat et il tire très vite
à 400 000 exemplaires à une époque où la barre des 70 000 n'est pas franchie
par les magazines pour enfants. En 1940, victime des événements, l'hebdo
cesse de paraître. Un tuyau au passage : les collectionneurs recherchent le
numéro 296 du 6 juin 1940 qui a été imprimé mais non distribué ; il se
négocie aujourd'hui entre 5 000 et 10 000 francs.

Chacun voit Minie à sa porte
Remplacé par Donald après-guerre, le Journal de Mickey ne reparaît qu'en
1952. Dans les années soixante, il culmine à 700 000 exemplaires qu'on
s'arrache jusqu'à l'âge du service militaire. Depuis, avec la multiplication
des titres pour les jeunes et l'évolution des mentalités, son lectorat s'est
sensiblement rétréci et se situe entre 9 et 13 ans. Outre l'hebdo, son
éditeur Édimonde Loisirs propose trois déclinaisons du titre : le mensuel
Mickey Parade, Mickey Poche, en voie de remaniement, et Mickey Jeux, cinq
fois par an.

Festival de canes
Au fil des ans, le format du Journal de Mickey a été plusieurs fois révisé à
la baisse et il a encore rapetissé. En revanche, la une est restée vive,
tonique, avec un Mickey toujours dynamique. Chapeau pour un sexagénaire né
aux États-Unis le 18 novembre 1928 ! Dans le Journal de Mickey, les BD qui
relatent les faits et gestes du souriceau et autres personnages de Disney
respectent l'esprit du maître mais ne proviennent pas toutes du studio
américain. L'hebdo a ses propres dessinateurs à Paris qui inventent des
histoires plus proches des lecteurs français comme Robert le Robot ou
Chez Maxime...
[...] Le Journal de Mickey a été édité en plus de 80 langues.

§

D'autres détails sur les débuts ici :
<http://perso.wanadoo.fr/jdmlesite/21-10-1934.htm>
<http://perso.wanadoo.fr/jcmy/BD/Journal-Mickey.htm>
<http://viedartisteawd.free.fr/jm1.html>
--
Dominique Lacroix
(ita)
2003-12-06 13:07:48 UTC
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Post by Domino
Merci. Je suppose que vos doigts ont voulu taper « Opera Mundi »
<cit.>
Moi naif j'pensais que me protégeaient
Les droits du copyright opera mundi
</cit.>
<http://www.geocities.com/Paris/Musee/1489/gainsbourg/texts/marilousouslaneige.html>
J'aurais dû m'en souvenir...
Post by Domino
-- à moins
que vous ne parliez d'une version sonore de Mickey ;-)
Et, attention : Paul Winkler.
Winkler est un bonhomme assez extraordinaire. D'abord, il a fleuré le
filon avant tout le monde et tous les illustrés de l'avant et de
l'immédiate après-guerre ont copié son modèle qui s'éloignait de la
Semaine de Suzette. Ensuite, si le journal s'est arrêté en 1940, ce
n'est pas à cause des événements seulement : Winkler était juif, ses
biens ont été saisis, mais il était déjà aux États-Unis. Je crois qu'on
a utilisé les locaux alors pour une publication collaborationniste. Il
est reparti de zéro après la guerre, mais il a raflé presque toute la
production américaine de bon niveau grâce à la syndication, celle qui se
trouvait dans les bandes quotidiennes et pas seulement chez Disney, et
il a établi un monopole de fait dans les journaux régionaux ou
nationaux.
Post by Domino
L'hebdo a ses propres dessinateurs à Paris qui inventent des
histoires plus proches des lecteurs français comme Robert le Robot ou
Chez Maxime...
Une particularité de Disney, c'est la localisation et la franchise. Les
histoires publiées en France ne sont pas créées pour la plupart aux
États-Unis, certaines sont achetées aux sociétés qui font du Disney en
Espagne, en Argentine ou en Italie, là où se trouvent les dessinateurs
capables, beaucoup sont produites en France et d'abord pour la France.
La série « Mickey à travers les siècles » ne visite ainsi que l'histoire
de France et elle n'existe pas ailleurs.

Le rôle d'Hachette est devenu dominant, mais il y avait déjà des
publications communes dans les années soixante, notamment avec la
Bibliothèque Verte, avant le rachat d'Edimonde. Hachette publie des
livres, des albums, des beaux livres en co-édition avec sa filiale ou
bien seule. Le rôle de syndicat de presse (au sens anglais du terme)
d'Opera Mundi est devenu fort mineur puisque la part des bandes
quotidiennes ou de planches américaines dans des publications
extérieures est devenue marginale et le plus souvent inexistante. C'est
lié au déclin de la BD dans la presse en général, qu'elle soit
spécialisée ou non.
Domino
2003-12-06 13:45:54 UTC
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Post by (ita)
Post by Domino
Domino
Winkler est un bonhomme assez extraordinaire. D'abord, il a fleuré le
filon avant tout le monde et tous les illustrés de l'avant et de
l'immédiate après-guerre ont copié son modèle qui s'éloignait de la
Semaine de Suzette. Ensuite, si le journal s'est arrêté en 1940, ce
n'est pas à cause des événements seulement : Winkler était juif, ses
biens ont été saisis, mais il était déjà aux États-Unis. [...]
Oui. On trouve beaucoup d'informations sur cette période dans la thèse de
Thierry Crépin /Haro sur le gangster ! La moralisation
de la presse enfantine 1934-1954/.
Elle a été commentée de façon détaillée dans la Bibliothèque du
Bibliothécaire de l'ENSSIB. L'adresse ne paraît pas disponible en ce moment,
mais vous pouvez lire le texte grâce au cache de Google :
<http://minilien.com/?n4ghzuuibA>
Post by (ita)
Une particularité de Disney, c'est la localisation et la franchise. Les
histoires publiées en France ne sont pas créées pour la plupart aux
États-Unis, certaines sont achetées aux sociétés qui font du Disney en
Espagne, en Argentine ou en Italie, là où se trouvent les dessinateurs
capables, beaucoup sont produites en France et d'abord pour la France.
La série « Mickey à travers les siècles » ne visite ainsi que l'histoire
de France et elle n'existe pas ailleurs.
Voilà. Très intéressant. Les nouveaux médias nés dans les trente dernières
années du XIXe seront très tôt exploités par les Américains selon des
modèles économiques très efficaces. La musique, le cinéma et la littérature
américaines vont inonder l'Europe grâce à des conditions mises en place bien
avant la Première guerre mondiale et cette dernière ne fait qu'accentuer le
phénomène, il me semble.
Post by (ita)
Le rôle d'Hachette est devenu dominant, mais il y avait déjà des
publications communes dans les années soixante, notamment avec la
Bibliothèque Verte, avant le rachat d'Edimonde. Hachette publie des
livres, des albums, des beaux livres en co-édition avec sa filiale ou
bien seule. Le rôle de syndicat de presse (au sens anglais du terme)
d'Opera Mundi est devenu fort mineur puisque la part des bandes
quotidiennes ou de planches américaines dans des publications
extérieures est devenue marginale et le plus souvent inexistante. C'est
lié au déclin de la BD dans la presse en général, qu'elle soit
spécialisée ou non.
Ce que je me demande, c'est si Hachette était au début seulement
distributeur ou bien s'il était co-éditeur.
--
Dominique Lacroix
(ita)
2003-12-06 18:37:51 UTC
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Post by Domino
Ce que je me demande, c'est si Hachette était au début seulement
distributeur ou bien s'il était co-éditeur.
Il y a eu beaucoup de voyages et d'interconnexions. Hachette est
l'éditeur de Bambi depuis le début (1924) et c'est une production Disney
pour le dessin animé.

Je copie :
<cit.>
En 1979, Jeunesse Album est divisé en albums et en documents, date à
laquelle les productions Disney rejoignent Edimonde. Après un passage
chez Nathan, Disney revient chez Hachette en 1992 grâce à la création
d'une société sous le nom de Disney-Hachette édition, dirigée par
Catherine Teissandier, et depuis 1996 par Dejenne. Cette nouvelle
société est surtout destinée à publier les livres tirés des dessins
animés.
</cit.>
<http://www.ricochet-jeunes.org/editeur.asp?name=Hachette+Jeunesse>

Il y avait dans les années soixante des livres signés Disney et publiés
chez Hachette (Bibliothèque verte) mettant en scène les personnages du
Journal de Mickey, les novellisations de films sont aussi passées par
là. Mais on a simultanément à la même époque des prépublications dans le
Journal de Mickey et des publicités ensuite pour la Bibliothèque verte.
Le rachat d'Edimonde à la fin des années septante n'est pas le plus
important : il y a des publications croisées avant (journal et livres),
des co-éditions, des publicités communes. Les intérêts étaient mêlés et
je ne sais si Hachette n'était pas déjà actionnaire d'Edimonde au début
des années soixante. Il devait y avoir aussi deux contrats distincts de
Disney : un pour Edimonde pour la presse qui était le métier premier de
cet éditeur et de ce syndicat de presse, un pour Hachette pour les
livres. Je ne sais pas si Hachette n'avait pas déjà des parts dans
Edimonde bien avant.

Luc Bentz
2003-12-06 18:34:34 UTC
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Post by (ita)
Une particularité de Disney, c'est la localisation et la franchise. Les
histoires publiées en France ne sont pas créées pour la plupart aux
États-Unis, certaines sont achetées aux sociétés qui font du Disney en
Espagne, en Argentine ou en Italie, là où se trouvent les dessinateurs
capables
Ce qui explique que l'utilisation d'une idée de Topolino (la version
italienne du Journal de Mickey) ait permis à d'ingénieux escrocs
d'arnaquer l'État français lors de l'affaire des « avions renifleurs »
(sous le septennat de V.G.E.)


Luc Bentz
--
http://www.langue-fr.net/

« Blanche-Neige ? La reine des pommes ! »
(Chester Himes)
Paul Rivaud
2003-12-05 21:43:01 UTC
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Post by Domino
Est-ce que le Journal de Mickey paraît toujours en France, sous
une déclinaison ou une autre du titre ?
Oui.

Édité par Disney Hachette Presse, filiale d'Hachette Pilipacchi Média :

www.lemonde.fr/pda/article/0,1-0,36-340696,0.html

http://www.google.fr/search?q=cache:zUYnzwi_DpQJ:www.lemonde.fr/pda/articl
e/0,1-0,36-340696,0.html+%22le+journal+de+mickey%22+editeur+edition&hl=fr&
ie=UTF-8
(ita)
2003-12-05 21:56:15 UTC
Permalink
Faul Rivaud, je pense que vous devez être Pilippin...
Luc Bentz
2003-12-05 21:40:21 UTC
Permalink
Post by (ita)
Post by Domino
<http://www.coolfrenchcomics.com/nicmino.htm>
C'est un sous-Tintin (la houppe est un quasi-plagiat) ou un sous-Zig et
Puce, mais avec des éléments délirants dignes des feuilletons populaires
comme ceux de Jean d'Ivoi
Jean ou Paul ?


Luc Bentz
--
http://www.langue-fr.net/

« Blanche-Neige ? La reine des pommes ! »
(Chester Himes)
(ita)
2003-12-05 21:52:25 UTC
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Luc Bentz <***@wanadoo.fr.invalid>,
www.langue-fr.net, a eu calligraphié dans le codex de
Post by Luc Bentz
feuilletons populaires comme ceux de Jean d'Ivoi
Jean ou Paul ?
Confusion entre Paul d'Ivoi et Jean de la Hire, sans doute.
Ru Chri
2003-12-05 15:46:01 UTC
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Post by erika
Bonjour à tous!
J'aime beaucoup cette chanson de Renaud et surtout les paroles, mais
j'aimerais encore mieux comprendre toutes ces expressions dont je ne suis
"Te raconter un peu comment j'étais mino" Mino= mineur, enfant?
"Car-en-sac et Minto" Je suppose que ce sont des sucreries? Vous les
connaissez?
"Te raconter surtout les carambars d'antan et les cocos bohères" Ca veut
dire quoi "carambars" et "cocos bohères"?
"Roudoudous" = une sucrerie je suppose, vu le contexte?
("Et les vrais roudoudous qui nous coupaient les lèvres et nous niquaient
les dents")
D'avance merci !
Erika
http://www.sharedsite.com/hlm-de-renaud/hlm/lexique/

Lexique intéressant !

RC
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