(sic)
2003-07-22 15:12:05 UTC
Un mauvais journal vespéral a publié dans ses séries d'été un portrait
de Rabelais un petit peu trop flatteur car il lui attribue bien des
inventions, et même si on lui doit beaucoup, il y a là une bonne part
d'imagination de la rédactrice ou d'exagération...
<http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3230--328440-,00.html>.
<cit.>
Chaque page est une mine. Maître François, qui parlait l'italien, le
latin, le grec, l'hébreu, l'arabe et de nombreux patois, qui avait
étudié la théologie, le droit, la médecine l'architecture, la botanique,
l'archéologie, l'astronomie, et se passionnait pour toutes les
découvertes d'un siècle qui en était riche, a nourri le français de
quelque 800 mots, verbes ou adjectifs - algèbre, bastion, frise,
escorte, gymnastique, bénéfique, indigène, frugal, chahuter, etc. -, et
de dizaines d'expressions comme les "moutons de Panurge", "prendre de la
bouteille" ou "l'habit ne fait pas le moine", pour ne citer que les plus
"célèbres" (un autre de ses mots).
Il a inventé l'anagramme, le calembour et la première contrepèterie, "à
Beaumont le Vicomte" ; le livre de poche et le pastiche.
</cit.>
Il va de soi que la dernière phrase est une hyperbole un tantinet
ridicule de la part de la portraitiste, on a bien des exemples
antérieurs. Je suis saisi d'un doute aussi à propos du mot « algèbre »
et je vérifie : il est du XIVe s. en français, ce qui est légèrement
trop tôt pour Rabelais. Je n'ai pas cherché plus loin à propos des
autres mots, ce sera pour une autre fois...
Ce qui me retient dans l'article, c'est la mention d'un mot :
<cit.>
Qui viendra le chercher à la Devinière, cette grosse métairie où son
père, avocat à Chinon, a fait construire il y a un demi-siècle une
maternité privée, loin des miasmes de la ville ? Le petit bâtiment à un
étage est élégant, avec son toit d'ardoise doucement pentu, son escalier
extérieur abrité par un auvent à colonnes, ses chambres dotées de vastes
cheminées de pierres à évier et de coussièges aménagés dans l'épaisseur
des fenêtres.
</cit.>
Ces coussièges semblent inconnus des dictionnaires que j'ai consultés.
Que sont-ils ? Sans doute des sièges dans la pierre et garnis de
coussins, ou bien ?
de Rabelais un petit peu trop flatteur car il lui attribue bien des
inventions, et même si on lui doit beaucoup, il y a là une bonne part
d'imagination de la rédactrice ou d'exagération...
<http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3230--328440-,00.html>.
<cit.>
Chaque page est une mine. Maître François, qui parlait l'italien, le
latin, le grec, l'hébreu, l'arabe et de nombreux patois, qui avait
étudié la théologie, le droit, la médecine l'architecture, la botanique,
l'archéologie, l'astronomie, et se passionnait pour toutes les
découvertes d'un siècle qui en était riche, a nourri le français de
quelque 800 mots, verbes ou adjectifs - algèbre, bastion, frise,
escorte, gymnastique, bénéfique, indigène, frugal, chahuter, etc. -, et
de dizaines d'expressions comme les "moutons de Panurge", "prendre de la
bouteille" ou "l'habit ne fait pas le moine", pour ne citer que les plus
"célèbres" (un autre de ses mots).
Il a inventé l'anagramme, le calembour et la première contrepèterie, "à
Beaumont le Vicomte" ; le livre de poche et le pastiche.
</cit.>
Il va de soi que la dernière phrase est une hyperbole un tantinet
ridicule de la part de la portraitiste, on a bien des exemples
antérieurs. Je suis saisi d'un doute aussi à propos du mot « algèbre »
et je vérifie : il est du XIVe s. en français, ce qui est légèrement
trop tôt pour Rabelais. Je n'ai pas cherché plus loin à propos des
autres mots, ce sera pour une autre fois...
Ce qui me retient dans l'article, c'est la mention d'un mot :
<cit.>
Qui viendra le chercher à la Devinière, cette grosse métairie où son
père, avocat à Chinon, a fait construire il y a un demi-siècle une
maternité privée, loin des miasmes de la ville ? Le petit bâtiment à un
étage est élégant, avec son toit d'ardoise doucement pentu, son escalier
extérieur abrité par un auvent à colonnes, ses chambres dotées de vastes
cheminées de pierres à évier et de coussièges aménagés dans l'épaisseur
des fenêtres.
</cit.>
Ces coussièges semblent inconnus des dictionnaires que j'ai consultés.
Que sont-ils ? Sans doute des sièges dans la pierre et garnis de
coussins, ou bien ?