Post by Anne GPost by joyesophistiqué ?
Son premier sens avait à faire avec les sophistes, et son sens voulait
dire "faux", me semble-t-il.
Intéressant... Je vais creuser cela.
sophistiquer [TLFi]
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Prononc. et Orth.: [], (il) sophistique [-tik]. Att. ds Ac. dep. 1694.
Étymol. et Hist. 1. a) 1372-74 « égarer, tromper par des sophismes »
(ORESME, Politiques, V, 13, éd. A. D. Menut, p. 225); b) 1579 «
dénaturer par excès de subtilité » (LARIVEY, Les Esprits ds Anc. Théâtre
fr., t. 5, p. 222); c) 1596 « user de procédés sophistiques » (HULSIUS);
2. a) 1484, août « frelater (un produit) en lui faisant subir quelque
manipulation » pouldres sophistiquees (Ordonnances des Rois de France),
t. 19, p. 417; b) 1588 fig. « déformer, corrompre » (MONTAIGNE, Essais,
III, 12, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 1049); 3. a) 1968 empl.
réfl. « devenir de plus en plus complexe » (Entreprise, loc. cit.); b)
1970 « soigner quelque chose avec recherche » (L'Express, loc. cit.).
Empr. au lat. médiév. sophisticare « tromper; falsifier; corrompre »
sophisticari « déployer une fausse habileté » (v. BLAISE Latin. Med.
Aev.; DU CANGE; LATHAM). Les sens notés en 3 sont probablement issus des
empl. de sophistiqué* dus à l'anglais.
DÉR. Sophistiqueur, -euse, subst. a) Vx. Personne qui altère, falsifie
(des produits, des substances). (Dict. XIXe et XXe s.). b) Personne qui
abuse de raisonnements, d'argumentations sophistiques. [Le vieux
berger:] C'est un regain du mal, tenace, et qui repousse, Que ces
revenez-y sur vous-même, en moqueur. Ne serait-ce point ça d'être (...)
sophistiqueur? (RICHEPIN, Vers la joie, 1894, p. 99). [], fém. [-ø:z].
Att. ds Ac. dep. 1798. 1res attest. a) ca 1481 « celui qui raisonne à la
manière des sophistes » (COQUILLART, Droits nouv., éd. M. J. Freeman, p.
127), b) 1636 « personne qui falsifie les substances » (MONET); de
sophistiquer, suff. -eur2*.
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